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L’ECOLE MICHELIS FETE SES CENT ANS ! …
La commune ouvre une première école « particulière », non communale, payante le 1er avril 1833 avec 24 élèves en hiver et 16 en été.
Elle est située au 2ème étage de la maison commune, dans un petit appartement "qui a besoin de quelques petites réparations «. Le traitement de l'instituteur est de 100 francs versés par la Commune et de 1,50 F par élève et par mois. Quatre enfants sont enseignés gratuitement, pas d’école de filles.
En 1834 le nombre d'enfants non-scolarisés s’élève à 60 garçons et 70 filles.
20 novembre 1845 il est question d’agrandir la maison commune et l'école, le bâtiment étant "en état de délabrement complet, il est indispensable de démolir en totalité". Le devis prévoit au rez-de-chaussée: une salle de classe éclairée par deux fenêtres visant la rue et la troisième "sur la basse-cour, une prison, une latrine, un bûcher servant de cave de l'instituteur", au 2ème étage le logement de l'instituteur.
Après tant de projets abandonnés, ce bâtiment est le premier qui ait été, dès le départ, destiné à recevoir des élèves et le logement de leur instituteur. Il est situé au n° 67 de l'actuelle rue de l'Eglise.
1862, ouverture de la première école de filles, avec Mademoiselle FOCACHON comme l’institutrice. Cette « école de filles nouvellement communalisée est encore complètement dépourvue de mobilier". En 1881, « ses dix huit mètres de superficie n'étant percés que d'une fenêtre, manquent à la fois d'air et d'espace pour les 42 élèves qui la fréquentent ". Le Maire propose de louer un autre local.
Les choses s’activent avec le ministre de l'Instruction Publique Jules FERRY. Une loi (1881) établit la gratuité des écoles primaires publiques, une seconde (1882) rend l’école obligatoire pour tous les enfants de six à treize ans. La troisième (1886) confie l’enseignement à des laïcs.
En 1885, avec 944 habitants, l'école de filles reste dépourvue de cour et de latrines ! Face à ces carences, le 11 février 1894 le Conseil Municipal approuve les plans et devis de construction d'une nouvelle école primaire, prévoyant une dépense totale de 36000F, y compris une parcelle de 2000 m2 proposée par Antoine HEBERT au prix de 6000F.
M. et Mme Alfred et Elise MICHELIS remplacent les époux BERNARD à la direction des écoles de garçons et de filles en 1904.
Avec une population de 1530 habitants, les enfants d'âge scolaire sont au nombre de 235 : 102 garçons, 100 filles, 33 non admis faute de place. La réception des travaux du nouveau groupe scolaire construit au quartier des Plans s’effectue le 16 mars 1907.
Les deux classes de garçons et les deux classes de filles existantes sont insuffisantes dés novembre 1907. Le Conseil demande la création d'une 5ème classe.
Le directeur de l'école des garçons Alfred MICHELIS remplissait aussi la fonction de secrétaire de mairie. Mme Michelis dirigeait l'école des filles. Ils habitaient le logement de fonction au-dessus de l'école.
Vers 1919 l'école se compose de 3 classes de filles et de 3 classes de garçons. Les deux cours de récréation sont séparées par un muret rehaussé d'une grille. Le portail communicant reste toujours fermé.
Les écoliers, vêtus d’un tablier noir égayé pour les filles d'un petit col blanc, chaussaient des bottines et se couvraient l’hiver d'une pèlerine. Sous le tablier, les filles avaient un jupon sur une chemise en coton léger. Les garçons portaient des pantalons courts. Des sacs en toile avec une anse servaient de cartable.
A midi, les écoliers éloignés de l'école, ne rentrant pas chez eux, apportaient leur repas dans un petit panier et mangeaient dans une classe.
Après les cours, un écolier était chargé de vider un broc d'eau dans les toilettes, broc rempli à l'unique robinet situé dans la cour. Une rivalité divisait les enfants venant du quartier de la Gare et ceux du Village, laquelle occasionnait des bagarres entre garçons, sur le chemin du retour.
Cette école dite « du Centre » accueillait tous les élèves de la commune.
Ce n'est qu'en 1975 qu'elle a été rebaptisée école Michelis en souvenir de son premier directeur Alfred Michelis. Lequel fonda une société de tir dans le but d’en développer le goût, et de préparer ainsi au tir des armes de guerre...
A sa retraite, il sera élu conseiller municipal. Il décédera accidentellement en 1944 en marchant sur une mine à Gattières.